Задание

Прочитайте текст и выполните задания 12 – 18. В каждом задании обведите цифру 1, 2, 3 или 4, соответствующую выбранному вами варианту ответа.

Pour ou contre les journaux gratuits?

À ses débuts, la presse gratuite, distribuée à l’entrée des métros, bouleverse le paysage médiatique des grandes villes françaises. L’information, qui semblait ne plus intéresser, se met alors à la portée de tout un chacun. Des étudiants ou encore des jeunes salariés, qui boudaient les grands journaux comme Le Monde ou Le Figaro, deviennent lecteurs de la presse. La formule du succès est compréhensible. Cette presse se consomme vite, est disponible là où les gens se trouvent et permet d’embrasser beaucoup de sujets, de l’international jusqu’à l’horoscope et la météo.

L’adhésion à ces journaux s’effectue rapidement, et met en lumière les écarts d’accès à l’information. Cette presse paraît plus accessible, plus centrée sur la vie de tous les jours. Il ne faut pas des heures pour la lire, et on peut même le faire assis dans les transports en commun. C'est «le lectorat populaire abandonné par la presse française qui s'est emparé de cette presse gratuite», analyse Patrick Eveno, historien des médias. «À partir des années 1970, face à la concurrence de la télévision, journalistes et patrons de presse n'ont plus voulu parler de sport, de scandales et de people, des sujets qui pouvaient retenir un lectorat populaire. Donc toute une frange de la population n'a plus eu accès à la presse». Le rituel du journal du matin, qui paraissait éculé, repart de plus belle avec la presse classique.

Aujourd’hui, les sujets abordés permettent de faire le tour de l’info rapidement. Le journal 20 Minutes surfe totalement sur ce concept, son titre proclame même le temps de lecture nécessaire pour faire le tour du journal, tout en mettant en scène le temps de trajet moyen pour aller travailler. Les titres sont aussi mis à disposition dans des endroits stratégiques: des salles de gym, des cinémas, des parkings… L’important est d’amener l’information aux potentiels lecteurs plutôt que de compter sur eux pour se rendre chez un vendeur.

Mais pour pouvoir être gratuit, ces journaux disposent d’un modèle unique: la publicité. Un mode de financement qui explique aussi les critiques de ce type de média. Ces quotidiens sont rémunérés grâce à l’espace publicitaire vendu. La publicité dans les médias doit respecter un certain seuil. S’il y en a trop, le journal dépend alors d’annonceurs qui pourraient être en désaccord avec les informations délivrées. D’autres critiques pointent l’indépendance relative de ces titres gratuits, tributaires des annonceurs et de leur patron. Le journal CNews a ainsi été mis en cause quant au nombre de publications qui concernaient le service Autolib, des voitures électriques mises à disposition à Paris comme les vélos. Un moyen de transport vanté par le titre de presse et… détenu par le même propriétaire.

Dans le milieu traditionnel des médias, habitués à de longs articles, la presse gratuite fait grincer des dents. Les journalistes n’hésitant pas à les appeler les «McDonald's» de l’information. Les articles, repris de dépêches de l’Agence France-Presse, restent souvent courts. Pas de place pour l’investigation ou les articles longs dans les papiers. Les journalistes, peu nombreux, ont notamment des contraintes de rapidité qui nuisent parfois à la qualité de leur travail.

Par ailleurs, la presse gratuite se heurte aujourd’hui à une autre concurrence, celle des médias en ligne. Avec la 4G accessible dans les transports en commun, les lecteurs peuvent désormais suivre les actualités sur leur smartphone. Des résultats d’un match de football à ceux d’élections, les notifications permettent même d’être alerté en temps réel sur des sujets précis.

14. Dans la deuxième moitié du 20e siècle, les lecteurs…

1) étaient fatigués des annonces publicitaires.

2) manquaient de temps pour acheter un journal.

3) étaient peu intéressés par les journaux.

4) manquaient d’argent pour lire la presse.

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